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Histoire de l'association
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L'association VVT
La création d’un groupe de passionné du chemin de fer prit forme au café de la Raisse à Fleurier. C’était peu après le 100ème Anniversaire du Chemin de fer régional du Val-de-Travers en 1983. Quelques protagonistes eurent alors l’occasion de fonctionner sur les trains à vapeur mis en route pour ce jubilé. Ces circulations furent assurées par le Dampf-Bahn-Bern.
L’idée de faire rouler un train touristique au Val-de-Travers germa dans nos têtes. Bien entendu, nous n’avions pas un centime mais de l’enthousiasme. Mais les bras ne suffisent pas. On en resta là.
En mars 1984, Mr. Alphonse Roussy, alors directeur d’Electricité Neuchâteloise nous propose un rendez-vous dans ses bureaux de Corcelles. Un représentant du RVT est présent. Monsieur Roussy annonce la couleur. Il est intéressé par notre idée d’exploiter un train à vapeur au Val-de-Travers. D’emblée, il nous présente la photo d’une locomotive à chaudière verticale de type 020 Cockerill. Cette machine rejoindra bientôt le jura neuchâtelois. Avec trois partenaires, a savoir : "L'Eclisse", amateurs de chemin de fer orientés vers le modélisme, également basés à St.-Sulpice/NE, Mr. Roussy pour le mécénat et le RVT (aujourd’hui TRN) propriétaire de la ligne convoitée, le projet prend forme. N'oublions pas de mentionner l'aide de la Jeune Chambre Economique Neuchâteloise.
Grâce au mécénat, un bâtiment fonctionnel, relié aux voies du réseau TRN (ex RVT), a pu être construit à St.-Sulpice/NE pour abriter le matériel de traction et les opérations de reconstruction et d'entretien de ce matériel; une extension destinée à abriter spécialement l'atelier est en cours de finition. Ce mode de financement nous a aussi permis d'acquérir et remettre en état des locomotives à vapeur (actuellement 8 unités) et de belles voitures pour les visiteurs (une rame de voitures à 2 et 3 essieux à plate-formes extrèmes et une rame de voitures à bogies), soit une collection intéressante... : voir l'état du matériel roulant VVT.
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Le Vapeur Val-de-Travers se crée pendant l’hiver 1984-85. Au printemps 1985, aller-retour en Autriche au dépôt öBB de St-Pölten pour conclure l’achat de quatre voitures à 2 essieux de type “ boîte à tonnerre ”. Le mois suivant, ces véhicules arrivent à St-Sulpice. Leur livrée est aux couleurs öBB des années 70, associant le bleu et le blanc-crème. Le VVT fera rouler cette rame avec les couleurs d’origine pendant 2 ans.
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En quelques semaines, grâce au travail acharné des bénévoles, deux voitures ex öBB, un ancien réfectoire et un fourgon F3 ex CFF subissent une cure de jouvence partielle et sont prêts pour les circulations du VVT au mois de mai 1985. Louée, et acheminée depuis Laupen, c’est la Tigerli 8522 (actuellement au Sursee-Triengen) qui assura la traction de nos trains deux saisons durant.
A la recherche d’une locomotive, nous apprenons qu’une machine 030 Krauss-Maffei est mis en vente par une usine métallurgique en Autriche. Cette locomotive est acquise par le VVT en 1986. Reste a organiser l’acheminement en Suisse. Une équipe du VVT part au pays des Habsbourg. Après le débiellage, graissage et contrôle d’usage, nos gars vont connaître l’aventure pendant deux jours et deux nuit. Un transfert lent et fatiguant avec pour tout local la cabine de la Krauss ! !. Très tard le soir, le convoi arrive enfin à Fleurier.
Les membres du VVT sont exténués mais heureux. En passant, saluons le regretté Fernand Hirschi, qui avec son humour et sa vivacité, a maintenu le moral de ses coéquipiers pendant ces jours de galère.
Maintenant, il va s’agir de rendre notre “ autrichienne ” compatible aux normes de l’Office fédéral des transports.
| Si l'on visite acutellement le VVT, il est difficile de se rendre compte à quoi ressemblait le terrain en 1985 ... | ||
 Le rond noir montre l'endroit où les dépôts seront construits |
 Le faisceau des voies en construction |
 Construction du premier dépôt |
A la même époque, la construction d’un premier dépôt prend fin. Il abrite 2 voies de 40m. avec une fosse. Mais ce bâtiment n’est pas encore raccordé au réseau ferré ! Une voie provisoire longue de quelques 50 m. est posée. Notre locomotive est maintenant sous toit et les travaux peuvent commencer. A la fin de l’hiver, un régiment de l’armée met en place les voies et les raccordements du dépôt au réseau du RVT. La Krauss-Maffei subit avec succès les contrôles de la chaudière et l’OFT donne son feu vert. Une rame 100 % VVT va pouvoir circuler en cette année 1987.
Pendant ces premières années d’exploitation, les bénévoles du VVT avaient comme seul local un wagon Y3 ex-réfectoire des CFF, comparable à notre WR3 361. Que de souvenirs ont été partagés dans ce véhicule. Par tous les temps, on se retrouvait autour du repas préparé avec les moyens du bord par les épouses des ouvriers. Pour les besoins ménagers, c’est avec une boille à lait que l’on prenait de l’eau dans la rivière toute proche !
Quand nos trains roulent, il faut également du personnel d’accompagnement. On constitue alors une équipe qui va s’occuper du bar et du petit wagon-restaurant. Il faut aussi du personnel pour la billetterie, le contrôle et des auxiliaires à l’agent de train. A cette époque lors de faible affluence, certains diront qu’au VVT, il y a plus de personnel que de voyageurs !
On songe à une deuxième locomotive. Le fait d’assurer une saison complète avec une seule machine devient très risqué.
A Genève, aux alentours de La Praille, nous apprenons qu’une petite merveille est en train de s’endormir. Il s’agit de la Tigerli no 8511 appartenant au service du gaz de la ville. Elle nous est mise à disposition. Cette nouvelle venue est entièrement démontée et remise en état de marche par l’équipe du dépôt VVT. Cette révision s’accompagnera d’un re tubage total. Le VVT mettra cette machine en service en 1995. Pour l’anecdote, une année après sa mise en service et son re tubage, les chauffeurs remarquent des fuites d’eau dans le foyer. Et dans 15 jours nous avons un train spécial pour un mariage ! Il faut alors réparer en urgence la malfaçon du sous-traitant bernois. C’est grâce au professionnalisme et au dévouement magistral de l’entreprise Gaillard d’Yverdon que notre Tigerli était en pleine forme pour le train des jeunes mariés ! Ouf…
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VVT (Couvet - Tigerli - 1996)
Le train à vapeur du VVT revient de Travers vers
Fleurier et le dépot de St.-Sulpice. En tête
la petite 3/3 "Tigerli" 8511. |
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Nous recevons en cadeau une locomotive de type Henschel 020 no 20593, qui a été en service aux papeterie de Perlen et de Cham. Cette machine de 1925 est rachetée par un privé en 1981. Le VVT la réceptionne en 1988. Elle est en attente de remise en état.
Il existe sous nos toits, une machine qui par son passé, mérite sa place au Val-de-Travers. Il s’agit de la loc. E 3/3 no 855 de SLM de 1890 alors livrée au Jura-Simplon. L’histoire de cette locomotive est intéressante puisque de 1911 à 1928 elle tractera les trains du Régional du Val-de-Travers avec le no 8. Actuellement cette machine, en prêt contre bons soins, est stationnée dans nos dépôts en attente de révision.
En 1988, plusieurs évènements marquent la vie du VVT.
Il y a l’arrivée de la machine E 2/2 de 1895. C’est une équipe de chômeurs de l’ex-Dubied qui fera un exceptionnel travail de restauration. Ces 5 ou 6 “ vieux de la vieille ”, avec leur expérience vont redonner une nouvelle vie à cette belle petite machine. Le VVT la met en pression lors de certains week-end. Cela fait le bonheur des enfants et des fins connaisseurs du chemins de fer. Son système Brown est très remarqué. Dépourvue de frein à air, elle n’est pas utilisée en ligne. Cependant, en 1995, il lui est arrivé de faire une navette de secours à Fleurier avec une rame “ réversible ” en compagnie du WR Val d’Areuse et du diesel Köf !
Notre Krauss-Maffei nous donne aussi des soucis du côté des entretoises. Cette machine est mise hors-service le temps de la réparation. Comme la C 5/6 2978 est en prêt au VVT, nous terminons la saison en utilisant cette superbe machine.
La vie continue, les années se suivent et de nouveaux membres viennent étoffer l’équipe du VVT.
Enfin, avec notre “ gare ” l’on peut disposer de beaux et pratiques locaux. On y aménage une cafétéria, une cuisine, un bureau et surtout des vestiaires, des douches, des WC et des chambres pour le personnel. A la fin de l’année, une petite fête est organisée avec tous les actifs bénévoles du VVT. Depuis peu, nous sommes relié au réseau du gaz et bénéficions d’un chauffage bienvenu.
 Construction de notre gare le 20 mars 1988 |
 1989, le second dépôt est terminé |
 Notre première gare dans toute sa splendeur (1990) |
 16 décembre 2001, après l'incendie !! |
D’autres locomotives vont passer un certain temps dans les dépôts du VVT. Le grand plaisir sera d’avoir accueilli pendant près de 5 ans une merveilleuse locomotive Décapod, la C 5/6 no 2978 des CFF.Cette machine, réglée comme une horloge neuchâteloise, va nous permettre la mise en route des trains sur Les Verrières. Le VVT est alors à l’assaut du Franco-Suisse. Déjà, des idées de prolonger le trajet jusqu’à Pontarlier trottinent dans nos têtes.
On apprend que l’association Pacific 01-202 recherche un toit pour terminer la restauration de sa splendide locomotive. Le VVT offre une place pour cette machine. Le membres de Pacific 01-202, avec le soutien logistique du VVT, termineront la révision à St-Sulpice.
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Le VVT a utilisé cette locomotive sur des trains Travers - Les Verrières. Elle se trouve, aujourd’hui, en terre bernoise. Cette machine est venu nous rendre visite en 1999 lors de notre fête annuelle avec un train spécial Thoune-Berne-St.Sulpice.
En 1989, une association se crée pour sauvegarder l’imposante locomotive Moutain 241 A 65 ex SNCF (A 4/7 construite à l'origine pour le réseau de l'Est). Après une attente chez Oswald Steam à Samstagern pendant 7 ans, cette machine, unique sur le réseau, va passer quelques années à l’abri des dépôts du VVT à St-Sulpice. Partie sous d’autres cieux, elle a récemment été reconstruite à Meiningen.
Un épisode un peu plus exotique de la vie au VVT : Il s’agit du passage dans nos dépôts de l’autorail prototype diesel à deux étages, CFC A2n 001. Cette automotrice est d’origine franco-italienne. Nous avons l’occasion de circuler avec cet engin aux Verrières pour le jubilé d’électrification du Franco-Suisse. Nous n’oublierons pas une marche en triple-traction sur Pontarlier en compagnie de la flèche rouge CFF et de l’autorail Picasso ex-SNCF de l’ABFC. En 1997 nous l'avons vendu au chemin de fer de Mauritanie, par manque d'intérêt pour ce véhicule.
En 1992, le VVT achète une machine de type 150 d’origine allemande appelée communément « Kriegslok ». Avec ces 1600 cv, cette locomotive, construite par Schwarzkopf à Berlin, sera dans le futur une pièce maîtresse au VVT. Les travaux de révision ont commencé.
 Construction du troisième dépôt en août 1993 |
Quelques véhicules, au passage éphémère, sont venus enrichir la variété des engins exposés à St-Sulpice. Notons le fourgon-automoteur ex-BLS De 4/5 no. 796 qui a été repris par Classic-Rail.
En 1994, le VVT prend livraison de la voiture restaurant ex-CFF de 1961, no.10136. Après avoir reçu les couleurs VVT, elle circule principalement sur les trajets de Neuchâtel-Pontarlier ainsi que pour les trains de sociétés, de groupes et de mariages.
Pour la manœuvre sur le site de St-Sulpice, le VVT achète à Oswald Steam, un petit tracteur diesel de type Köf II. Ce petit tracteur est à toute les occasions la fourmi du VVT. Avec son moteur de 120 cv, il peut sans peine remorquer nos locomotives hors du dépôt.
Comme le VVT transporte gratuitement les vélos, nous avons utilisé depuis deux ans un wagon de type Gbs. Il est prévu de faire rouler un véhicule nouveau pour le transport des vélos . Il s’agit d’un wagon atelier en provenance de Lausanne. Un petit bar sera installé également dans ce véhicule.
Au chapitre des festivités du VVT, on retiendra la belle fête du 10ème anniversaire en 1995 avec la participation de la radio romande et du « kiosque à musique ». L’arrivée, le dimanche d’un train spécial Brugg – St-Sulpice tracté par la belle américaine Mikado 1244 a été l’apothéose de la fête.
Cette machine est revenue une deuxième fois, depuis Zürich, en visite au VVT.
En 1997, la locomotive CFF C5/6 a tiré la rame historique jusqu’au Val-de-Travers. Le même jour, l’autorail Picasso de l’ABFC est arrivé depuis Dijon en visite à St-Sulpice.
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En 1988 le VVT participe à Rail’In d’Interlaken pour le jubilé du BLS. C’est avec centaine de voyageurs que notre train est parti tôt le samedi matin du Val-de-Travers pour arriver dans l’après-midi au bord du lac de Thoune. Quelle aventure. Notre locomotive Krauss-Maffei a magnifiquement fait son travail sur un aussi long trajet. Le retour du dimanche très tard le soir reste dans nos mémoires. Dans les escapades hors réseau, le VVT a fait un voyage jusqu’au Locle et La Chaux-de-Fonds, ainsi qu’à St-Maurice pour les 700 ans de la Confédération. En 2000, nous nous sommes rendus au Bouveret pour la fête du Junior-Club des CFF..
Depuis deux ans nous relions enfin
Neuchâtel. La saison 2001 sonne un nouveau départ. En effet, chaque dimanche
de circulation il sera possible de remonter les gorges de l'Areuse au rythme de
la Vapeur. La saison 2002 voit la naissance de trains fondue les samedis soirs 7
septembre et 12 octobre. 
Une multitude d’histoires et d’anecdotes pourraient encore être racontées.
Quinze années pendant lesquelles des visages sont venus, sont repartis, sont restés. Des joies, des désillusions, des tiraillements ont émaillés ces années vécues de bénévolat. Au fil des ans, l’amateurisme fait place a un savoir-faire digne du professionnalisme ferroviaire. L’expérience a permis au VVT de faire sa place dans le monde du tourisme et dans l’univers du rail.
Conclusion :
Nos remerciements vont au chemin de fer régional du Val-de-Travers (actuellement TRN) et aux CFF sans qui notre entreprise n’aurait jamais vu le jour.
Le VVT reste une association sans but lucratif. Sa pérennité est assurée par les membres-soutien et un bénévolat total.
Résultat réjouissant : Le nombres des voyageurs transportés et des trains affrétés est en constante augmentation.
Alors, cher lecteur, saches que l’on prépare déjà la plaquette du 20ème ! !
Le 30 septembre 1996, le VVT a déchargé au dépot de Fleurier une nouvelle locomotive à vapeur polonaise: c'est une "industrielle" de configuration 4/4 (040T), une "Slask", la TKp16 : livrée après remise en état complète aux ateliers INTERLOK de Pila.
Après quelques semaines de travail compétent et efficace de la part des techniciens du VVT, elle a passé avec succès les différentes épreuves nécessaires et a été déclarée "bonne pour le service": le samedi 5 avril 1997 elle a facilement "monté" aux Verrières un train d'essais composé de 4 voitures "lourdes" et du restaurant Val d'Areuse.
Elle a été mise en oeuvre en tête des trains VVT dès le printemps 1997.
Le VVT, se réjouit de vous rencontrer sur l'un de ses trains réguliers. Il est aussi possible de louer "votre" train spécial. Renseignements à informations VVT.
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La Tigerli 8511 fait le plein de charbon au dépôt de St-Sulpice/NE (1996) |
Depuis 2001, le rayon d'activité du VVT s'est considérablement agrandi. Une carte vous montre les lignes sur lesquelles nous sommes habilités à rouler.
Pour les amateurs, une organisation accueillante
Le VVT est entièrement animé par des volontaires bénévoles. Venez nous rejoindre !
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