Les catégories principales des locomotives à vapeur portent les numéros de séries suivants :
Catégorie | Numéro de série | Lettre de catégorie d'exploitation |
Locomotives pour trains rapides | 01 à 19 | S = Schnellzuglokomotiven |
Locomotives pour trains voyageurs | 20 à 39 | P = Personenzuglokomotiven |
Locomotives pour trains marchandises | 40 à 59 | G = Güterzuglokomotiven |
Locomotives-tender pour trains rapides et voyageurs | 60 à 79 | St, Pt t = Tenderzuglokomotive |
Locomotives-tender pour trains marchandises | 80 à 96 | Gt |
Locomotives à crémaillère | 97 | Z = Zahnradlokomotiven |
Locomotives pour desserte locale | 98 | L = Lokalbahnlokomotiven |
Locomotives à voie étroite | 99 |
K = Schmalspurlokomotiven (le S étant déjà utilisé) |
Ce schéma de numérotation a été rendu nécessaire lors de la création de la Reichsbahn.
En effet, plus de 20'000 locomotives héritées des 8 chemins de fer des Länder (Länderbahnen), de plus 350 types - tant en séries de plusieurs milliers d'exemplaires qu'en exécutions uniques - portaient des numérotations parfois très différentes, parfois même au sein d'une seule compagnie, rendant une exploitation productives par-delà les frontières des anciens Länderbahnen très difficile.
Le premier schéma de numérotation a été élaboré en 1922. Il proposait de rassembler les locomotives existantes en 99 séries, en fonction de leur utilisation principale et de leur disposition d'essieux. Ce premier schéma avait cependant une grosse carence : il ne laissait pas une plage suffisante aux futures constructions et nouveautés techniques (en particulier l'augmentation de la charge par essieux). Un second schéma de numérotation a de ce fait été élaboré un an après déjà, dont la conception de base sera également retravaillée par la suite.
Chaque locomotive recevait ensuite un numéro d'ordre à 3, resp. 4 chiffres. Les différentes exécutions au sein d'une catégorie étant subdivisées par le chiffre des centaines, resp. des milliers. Les véhicules dont la mise hors service était prévue à court terme ont reçu des numéros supérieurs à 7000, certains ont cependant survécu au-delà de la seconde guerre mondiale.
En 1925, les derniers perfectionnements de ce schéma de numérotations ont précisé une quantité de détails et permis la mise en place pratique de ce troisième schéma de numérotation ... Comme un parc aussi riche de plus de 28'000 locomotives posait plusieurs questions organisationnelles, 1926 a vu la parution de directives pour la renumérotation des locomotives de la Reichsbahn. Comme on peut s'en douter, cette renumérotation a duré plusieurs années (minimum trois dans la région de Bayern), durant lesquelles certaines locomotives pour lesquelles une place était prévue dans le schéma ont été radiées.
Pour différencier clairement les futures locomotives unifiées des anciennes constructions des Länder, on a utilisé dans ce 3e schéma de numérotation, la subdivision suivante :
Catégorie | Locomotives unifiées |
Locomotives des Länder |
Locomotives pour trains rapides | 01 à 09 | 10 à 19 |
Locomotives pour trains voyageurs | 20 à 29 | 30 à 39 |
Locomotives pour trains marchandises | 40 à 49 | 50 à 59 |
Locomotives-tender pour trains rapides et voyageurs | 60 à 69 | 70 à 79 |
Locomotives-tender pour trains marchandises | 80 à 89 | 90 à 96 |
Locomotives à crémaillère | 97 | |
Locomotives pour desserte locale | -- | 98 |
Locomotives à voie étroite | 99 |
Les numéros réservés pour les anciennes constructions ont parfois été par la suite repris pour de nouvelles locomotives, ce qui explique que dans certains cas, le même numéro de série désigne des locomotives de générations différentes.
Marquage :
Les locomotives dont la mise hors service était prévue pour bientôt (numéros d'ordre dès 7000) ont reçu leur numéro en peinture à l'huile jaune, toutes les autres locomotives ont reçu des plaques en tôle avec des numéros rivés de 14 cm environ de haut. Ces chiffres ont été réalisés en plusieurs exécutions, durant un certain temps en bronze, mais pour la plupart en aluminium, et de plusieurs formes de caractères. Sur les locomotives de transition, désignées par "ÜK" (Übergangskriegslokomotive) derrière le numéro de la locomotive, ainsi que sur les locomotives de guerre, le numéro a été peint en blanc au moyen de chablons.
Les numéros ont été apposés à quatre endroits sur les locomotives :
Sources :
http://www.dlok.de de Andreas Schäfer
http://www.epoche2.de de Thomas Noβke
Voir aussi :
Disposition d'essieux
Catégories principales des locomotives à vapeur
Laurent Voisin - www.voisin.ch (repris du fabuleux travail d'Andreas Schäfer - www.dlok.de)